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by sedjieu

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De la nécessité de l’inutilité de l’art

Nana (son interview de présentation à découvrir ICI), actuellement en stage chez SEDJIEU PROJET nous présente sa problématique en lien avec sa passion : L'ART

"Est-ce possible de concilier passion et business ?

Comment monétiser son travail et avoir de la visibilité en tant qu'artiste plasticien ?"

Je ne pense pas qu’il soit blasphématoire de dire de l’art qu’il est inutile.

En tant qu’adepte de longue date d’absolument tout ce qui touche à l’art, j’ai toujours pensé de la création artistique qu’elle faisait partie de l’utile, car elle participait tant à l'émergence de mon moi social qu’à la construction de ma personne intérieure.

 

Forcée de m’insérer dans le schéma de pensée académique, j’ai découvert que l’art était par définition inutile puisqu’il ne sert à aucun but ou dessin utile. Ce qui est intéressant c’est que l’art est peut-être inutile mais il découle bien du nécessaire, il est nécessaire au bien-être de la société et indispensable à nos individualités.

 

Je ne pense pas qu’il soit blasphématoire de dire de l’art qu’il est inutile. Ne serait-ce pas plus prenant de reconsidérer notre rapport à l’inutile ?

Ne serait-ce pas plus prenant de reconsidérer notre rapport à l’inutile.

“Que voudras-tu faire quand tu seras plus grand ?”

 

On a tous, sûrement plusieurs fois, été amené à répondre à cette question. Dès les premiers jets de notre adolescence il nous faut réfléchir à ce qu’on sera, au but de notre existence, et plus le temps avance plus on nous fait comprendre que ce qui est sérieux est à dissocier de nos aspirations et de nos envies. Aussi, les alternatives qui nous sont exposées font partie de possibles pré-établis qu’on ne remet pas en question. On sera utile ou inutile au modèle social auquel on est intégré ( c.f Bourdieu “le déterminisme social" ).

 

Dans cette société standardisée, le fait que l’art ne se destine pas à satisfaire un besoin le classe dans un statut où il ne peut être considéré comme étant une activité sérieuse. Quand je me présente comme étant dans une école d’art ou comme étant une artiste, ce qui vient souvent à la suite de la discussion, est de savoir vers quel “vrai” métier ce parcours me mène, car même s’il est fort probable que votre meilleure amie ait la plus belle voix du monde, que votre voisine vous émeut aux larmes à chaque fois qu’elle reprend Bérénice, ou que votre cousin sache vous portraiturer comme personne, vous n’allez que très rarement les payer pour ces plaisirs. Et qui pourrait vous en vouloir !? "Le but ce n’est pas de marchander avec le bonheur."

Le fait est qu’être artiste n’est pas qu’une passion, c’est bien un métier, un métier qui ne peut se faire sans passion.

Cependant, le fait est qu’être artiste n’est pas qu’une passion, c’est bien un métier : un métier qui ne peut se faire sans passion. Que l’on songe un instant qu’un artiste devrait trouver son bonheur par le simple fait d’être payé en visibilité, en reconnaissance morale, en applaudissements, voilà qui place ce métier à part.

 

- Nana (ainsi que toutes les images de cet article).

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